NE VOYEZ-VOUS PAS ?

NE VOYEZ-VOUS PAS ?

Ne voyez-vous pas que notre rapport aux animaux est essentiel ? Ne voyez-vous pas, à la lumière de ce que l'occident semble découvrir, que cette question est centrale ?

Voilà donc que nos riches laboratoires revêtent leurs habits de sauveurs. Il y aurait tant à dire, mais ce n'est pas le sujet.

La boucle de l'abjection et de l'indignité va se refermer : les souris et autres animaux dits 'de laboratoire' vont se voir infliger d'horribles souffrances pour tenter de 'sauver' les humains. Ne voyez-vous pas que nous ne sauverons jamais rien en méprisant ces souffrances-là ? En les minimisant, les dissimulant, en leur faisant endosser le honteux concept de 'mal nécessaire', nous nous enfonçons dans l'ornière d'un chemin boueux et sans issue. Pas de lumière au bout de cette piste.

"C'est pas le moment" diront la plupart, emprisonnés dans la nasse d'une 'gestion' sans état d'âme de cette soudaine panique. Oui, c'est le propre de la gestion de ne se poser aucune question. C'est pas le moment.

Et pourtant, il n'y a pas de moment plus propice pour comprendre que la plupart des épidémies humaines, même la terrible grippe de 1918, sont d'origine animale. Ça, tout le monde en a entendu parler. Mais apparemment, il faut mettre les points sur les i.

Nous, humains, avons pris toute la place. Les animaux dits sauvages ne peuvent plus continuer à vivre dans un milieu qui puisse leur correspondre et dont ils n'auraient aucun intérêt à sortir si on ne les y contraignait. En étant chassés de leurs territoires, ils nous apportent leurs virus.

Souvent, ces virus se transmettent à l'homme par l'intermédiaire des élevages concentrationnaires. D'ailleurs, que les virus soient d'origine 'sauvage' ou pas, ces lieux honteux sont les vecteurs essentiels de toutes les dernières épidémies humaines. Est-ce donc si étonnant que des animaux entassés dans ces atroces conditions, privés de tout ce qui peut ressembler à 'la vie', soient tous malades ? Soient tous gavés d'antibiotiques, d'hormones et bien plus encore. Soient tous mutilés. Soient tous dans un état de stress permanent et absolu ?

Notre rapport indigne aux animaux nous revient dans la gueule. Et voilà donc que certains vont 'accuser' le pangolin ou les chauve-souris ! Quelle est donc cette inversion imbécile de la logique qui transforme les victimes en coupables ? Et d'où vient donc cet océan d'immoralité qui nous pousse, à l'autre bout de la chaine, à torturer d'autres animaux pour trouver absolument un 'remède' ?

Je laisse Gandhi conclure.

"Je ne suis pas hostile aux progrès de la science, en tant que tels. Au contraire, je suis plein d'admiration pour la science occidentale; mais je m'indigne de voir des savants infliger de mauvais traitements aux autres créatures. La vivisection m'inspire une horreur sans nom. J'estime impardonnable ce massacre de vies innocentes, perpétré, soit-disant, au nom de la science et dans l'intérêt de l'humanité. Je dénie toute valeur aux découvertes scientifiques souillées par un sang innocent. L'humanité aurait pu fort bien découvrir la théorie de la circulation sanguine sans pratiquer de vivisection. Mais je vois venir le jour où l'honnête savant répugnera à des telles méthodes de recherches". (The mind of Mahatma Gandhi compilé par R.K.Prabhu et U.R.Rao in Tous les hommes sont frères - Gandhi)

Pr Quolibet

13 avril 2020 TRASH NEWS

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