LES FÊTES

24 décembre 2023

LES FÊTES

Les 'Fêtes'…
Cette année je n'ai pas envie d'être diplomate.
Je ne serai pas grossier. Encore moins vulgaire.

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LES GENS SIMPLES

15 janvier 2022

LES GENS SIMPLES

Je vois souvent plus d’intelligence chez 'les gens simples', ceux qui donc ne sont rien, que chez les dépositaires notoires d’un savoir ou d’un pouvoir, installés dans un confort intellectuel fatal, dans la conviction d’être supérieurs, mais reclus derrière les remparts de la lâcheté ordinaire, celle qui ne franchira jamais les douves pour aller à la rencontre de l’altérité, celle qui ne confrontera jamais un probable manque de confiance commué en postures péremptoires et suffisantes, à la chaleur salvatrice du partage et d’une simplicité qui, seule, peut soudainement effacer toute barrière et envisager tout accomplissement.

Chaque jour je me désole de la médiocrité fondamentale de ceux qui profitent de la position acquise, sociale ou prétendument intellectuelle, assis sur le trône de leur petite réussite. Ces petits comptables chérissent un butin dérisoire, qui, bien loin de leur procurer le moindre bonheur véritable, les emprisonne dans une solitude confortable mais sans éclat. Plus embêtant encore, ces ersatz d’êtres vraiment vivants, qui sont à la vie ce que le nain de jardin est au hérisson, formeront de par leur multitude une inertie désespérante, une camisole de la joie qu’il nous faudra chaque jour tenter de défaire. On se passerait bien de ce combat-là, il nous distrait des enjeux véritables, et nous fait perdre une énergie considérable.

Je ne m’énerve pas, j’explique.

Pr Quolibet
(au régime 'sans élites')

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COMMUNIQUÉ AVEC VASELINE

29 septembre 2021

COMMUNIQUÉ AVEC VASELINE

Avant, après le bac, quand on ne savait pas quoi faire, on allait en fac de droit. Maintenant on fait une école de 'communication'.

Bon, lorsqu’on est encore un nouveau-né de la vie, se retrouver au pied du mur ou au bord de la falaise, ce n’est évidemment pas un cadeau. Ceux qui font une (dé)formation par défaut ont au moins compris qu'il est bien trop tôt pour glisser le moindre doigt dans le premier engrenage venu.

Faire du droit, avant donc, je me souviens que ce n’était pas très sexy. Enfin, ça faisait pouffer les 'élites' scientifiques. Si si. Mais, avec le recul, ce n’était pas si con. En tout cas, ça tentait de sceller la valeur de la recherche d’une certaine vérité et d'une certaine justice. Voire d'une probité, d'une honnêteté, d'une… droiture ! On n'avait pas ça chez les scientifiques. Non non.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas ça non plus, mais alors vraiment pas, dans les écoles de 'communication'. ici trône l’art de l’enfumage, ou comment faire admettre ce qui ne pourrait pas passer si on disait les choses directement et clairement. Sinon à quoi bon réfléchir à ce point à la façon de s’exprimer ? Bon allez, je vous concède que c’est un peu schématique, et que certains aspects de ce qu’on appelle la communication échappent probablement à cette vision acerbe. Je suis gentil, car avouez qu’il s’agit bien la plupart du temps de savoir comment mentir. Bien secondés par de tout frais diplômés d’écoles de marketing, de publicité, par de créateurs autoproclamés (évidemment les moins talentueux, sans quoi ils n’auraient nul besoin de le revendiquer), ces aréopages florissants se concerteront à l’infini pour promouvoir la bonne marque de vaseline. Le but étant de vous faire acheter quelque chose dont vous n'avez pas vraiment besoin. Sinon, à quoi bon se donner tant de mal ? Vous achèteriez. Puisque vous en avez besoin.

Osons une analogie : si le droit c'était savoir éteindre un feu, la com', ce serait comment répandre la fumée pour masquer au mieux ce qui est en train de brûler.

Attention, paragraphes grincheux maintenant. Oui, encore plus, c'est possible !

À vrai dire, la plupart des autres études ne valent guère mieux. Soit à cause de l’élitisme délétère qui y règne. Soit à cause des quasi falsifications qui y sont gravées. Dans les livres d’histoire par exemple. Mais aussi dans presque toutes les autres matières. Même la géographie : les pays sont classés à l’aune de critères analytiques navrants, axés sur la richesse supposée, la productivité, les matières premières disponibles, le PIB, etc. etc.…

In fine, quand on ne trouve plus aucune matière, ni aucune filière qui sachent rester digne, ce n’est pas bon signe.

Je ne vois plus de filière utile que sur le pont d’un voilier

Pr Quolibet
(grincheux mais pas que)

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PURPLE SEPTEMBER

12 septembre 2021

PURPLE SEPTEMBER

La beauté est généreuse : elle s’offre à tous, même à ceux qui ne la méritent pas.

Je ne sais si je mérite ce miracle éphémère. En revanche, les abrutis de la gâchette que j’entends au loin déverser leur brutalité aveugle et imbécile, lâches parmi les lâches, mériteraient vraiment d'en être privés.

Je leur souhaite de se retrouver un jour devant un miroir non déformant, en pleine lumière. Et que leur désarroi soudain éclaire d'une lucidité tardive un inévitable ricochet fatal.

Ce n'est pas de la haine. Ni même de la rage. C'est du tri sélectif.

Pr Quolibet
(fleur au fusil)

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TOUS CONNECTÉS !

27 août 2021

TOUS CONNECTÉS !

Tous connectés ! Apparemment, pour être brandi de la sorte, c'est que ça doit attirer le badaud.

Pas moi. Mais comment diable se battre contre quelque chose qui apparaît désormais comme un argument de vente ? Est-il possible que la plupart ne voient pas où ça va nous conduire ? J’ai bien peur que oui.

Toutes ces couillonnades, dont seules quelques unes sont vraiment 'utiles', mais en réalité pas indispensables (je n’hésiterais pas à m'en passer, c'est en cours, ce sera fini quand vous ne me verrez plus qu'en chair et en os), on nous les fait souhaiter, et c’est bien sûr nous qui les finançons. On nous fait même croire que nous les configurons. En réalité, c’est nous qui sommes désormais configurés. Avec un succès indéniable, et très encourageant pour les concepteurs sinistres et arrogants, immatures, lobotomisés par les fantasmes navrants de type “start-up“, et surtout vissés derrière leurs tiroirs-caisses. Ça c'est pas nouveau. C'est vieux comme le monde des humains.

Un mot me vient à l’esprit, bien sûr : bêtise. Mais il est trop flou, trop multiforme, trop 'galvaudé', pour utiliser un mot qui est lui-même trop… usité. Sans compter qu'il ne faut jamais oublier de traquer la sienne propre, de bêtise.

Toute cette merde, je l’ai vue venir de loin. Je suis loin d’être le seul. Mais on n’a rien pu faire. Les marchands ont gagné, j’ai bien peur que ce soit irréversible. Quand il n’y aura plus rien à vendre, c’est qu’il n’y aura plus de vie possible. Ou alors il se sera passé quelque chose, autre chose. Je laisse chacun apprécier la pertinence de cette lueur d'espoir, dont les contours se dessinent parfois au loin, dans le brouillard de l'inertie.

Voilà. Votre journée est foutue.

Pr Quolibet
(vieux con pourfendeur de jeunes cons et surtout des maquignons qui les manipulent)

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ESTIVES

10 juillet 2021

ESTIVES

Les estives. Certainement les plus beaux moments de la vie des troupeaux. Une paisible illusion de liberté. Le sentiment fatal pour les promeneurs que tout est pour le mieux.

Je m'approche doucement, le son des cloches de la soumission cesse peu à peu, toutes les têtes se tournent vers moi. J'avance encore un peu, et tout le monde se met en mouvement pour m'esquiver. Nous sommes le danger. La brutalité de mes congénères empêche que je puisse approcher. Comment pourrais-je être déçu pour moi-même, je les comprends tellement. À cet instant, je vais même jusqu'à m'identifier aux pires d'entre nous. Ces pires sont légion. L'écrasante majorité.

Profitez bien, magnifiques créatures aux yeux si doux. Certains d'entres vous ne rentreront pas à la ferme. Certains rentreront orphelins. Certains auront un surcis. Personne ne sera 'grâcié' pour employer un mot usité chez les tortionnaires de la corrida ou chez les journalistes abrutis relatant l'histoire 'insolite' d'un animal évadé du circuit de la mort programmée. Ce verbiage abject qui devrait être réservé à des coupables est colporté sans conscience aucune pour qualifier des innocents.

Lorsque vous me laissez enfin approcher, je vous regarde dans les yeux. Votre pacifisme désarçonne ma joie de vivre, il me tord le ventre de tant d’injustice. Fondamentalement, je ne comprends pas comment on en est arrivé là. À défaut, je ne l'accepte pas. Depuis que j'ai ouvert les yeux, je ne l'accepte plus. Avant j'étais innocent. J'aimerais croire que tous ceux qui continuent sont innocents. Mais depuis que les témoignages circulent si facilement, j'ai du mal à y croire.

Notre oeuvre collective est sans appel : nous sommes des monstres. J'entends déjà hurler à la misanthropie. Nous pourrons en discuter. Une autre fois.

Pr Quolibet
(professeur de fin d'arrogance)

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LIBERTÉ D’EXPRESSION

16 novembre 2020

LIBERTÉ D’EXPRESSION

Militer pour une liberté d'expression, c'est souhaiter que toutes les opinions s'expriment, y compris et surtout celles avec lesquelles on est en désaccord.

D'ailleurs, comment pourrait-on savoir si on est en accord ou en désaccord avec un point de vue, s'il n'est jamais arrivé jusqu'à soi ? Ou si on n'a jamais pris la peine de l'examiner ? Ou si on s'est contenté de reprendre à son compte une étiquette apposée par des tiers ? Des tiers sur lesquels, bien sûr, d'autres tiers ont apposé d'autres étiquettes. Vertige.

Travailler pour une liberté d'expression, c'est refuser d'accorder la moindre importance aux invectives, aux catégorisations en tous genres dont l'usage varie en fonction des sujets et des modes : révisionniste, complotiste, radicalisé, extrémiste, négationniste, etc. Ne voyez-vous pas que ces étiquettes sont de la même veine que celles que vous croyez souvent combattre ? Le racisme, le sexisme, le spécisme (pour ceux à qui ça parle)

Ceux qui mettent en oeuvre la censure le font parfois pour accroître leur pouvoir ou leurs gains, mais plus souvent parce qu'ils sont acculés dans une impasse dont ils n'ont pas le courage de sortir. Il faudrait avouer ses erreurs, confesser ses malhonnêtetés.

Quant à ceux qui applaudissent à la censure, encore plus navrants, ceux-là me font peur. Ils sont les maçons des murs de leurs futures prisons. Des ouvriers bénévoles, de surcroît !

La peur en est souvent la première cause. Elle se tapit dans les zones d'ombre de l'intelligence. Si quelqu'un vous dit qu'un discours est dangereux, c'est qu'il vous prend pour un idiot. Car celà signifie qu'il pense que vous n'êtes pas capable de vous en rendre compte par vous-même.

Souhaiter et oeuvrer pour une vraie liberté d'expression, c'est nécessairement laisser chacun se faire sa propre idée. C'est ne prendre personne pour un imbécile. C'est laisser s'exprimer ceux qu'on trouve imbéciles. C'est oeuvrer pour la culture du débat argumentaire.

Évidemment, c'est plus difficile. Mais c'est la seule attitude qui ait un sens. Si vous ne pouvez pas argumenter, votre rejet d'une thèse ne sera qu'un mépris. Au fil des années, vous vous habituerez à déléguer votre point de vue. Vous n'avancerez jamais.

Retroussez vos manches, cassez le cercle inertie-paresse-ignorance (qu'on pourrait appeler 'bêtise' si on cédait à notre tour à la tentation de l'estampille).

Pour nous qui sommes immergés dans la culture occidentale, où le savoir est trop souvent devenu un "savoir que" (merci Albert Jacquard), casser ce cercle navrant est un sacré programme. Pour beaucoup, ce serait une révolution personnelle. Un salut, probablement.

Pr Quolibet
(utopiste sans illusion)
(Image: Jared Rodriguez / Truthout)

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ARMES STATISTIQUES

7 novembre 2020

ARMES STATISTIQUES

Les statistiques sont comme toutes les armes.

Efficaces quand on sait s'en servir. Potentiellement dangereuses quand on les manipule mal, ou pire, quand elle sont manipulées par des tiers plus ou moins honnêtes.

Depuis le début de cette moche année 2020, on voit bien que des gens sont malades et meurent, on voit bien que certains hôpitaux sont surchargés, voire vraiment dans la merde, on voit bien aussi que beaucoup de personnes, professionnels de santé ou pas, sont en désaccord sur les causes et les conséquences, présumées, mesurées, craintes ou estimées.

Depuis le début, un atavisme scientifique revient me sauter à la gueule, alors que j'ai tout fait pour l'enterrer au fond du jardin. Il faut dire qu'il est difficile de l'éviter, ce covid. Difficile d'éviter les débats à ce sujet, vu que les décisions qui ont été prises se sont invitées jusque dans les moindres détails de nos vies. Difficile aussi de supporter les interprétations merdiques, voire les manipulations, à base de chiffres. C'est ça qui me fait sortir du bois ! Lorsque j'enseignais les statistiques, je passais beaucoup de temps à expliquer que les conditions de collecte des données et les interprétations étaient beaucoup plus importantes que les calculs eux-mêmes, qui ne sont que de la vulgaire arithmétique. Il faut juste s'assurer qu'on choisit des critères non discutables et qu'on a des données-source fiables. C'est la base. Après, le problème commence. Comment les ordonner ? Comment les interpréter ?

Depuis le début, on peut sentir arriver le merdier. Qui est malade de quoi ? Qui est mort de quoi ? Mort du covid ? Mort avec le covid ? Mort à cause de la gestion du covid ? De pas assez de précautions (contagions) ? De trop de contraintes (isolement, dépression, peur d'aller à l'hopital pour les autres pathologies, suicides…)? J'en passe.

Dans ces cas-là il faut revenir à des bases. Statistiquement c'est possible. En prenant du recul. Prenons une interrogation de base, subjective certes : la 'gravité' de la pandémie.

Prenons des chiffres difficile à remettre en question : le nombre de morts recensés en France, toutes causes confondues. Les morts enregistrés dans les communes, ajoutés les uns aux autres, point barre. Prenons une période assez longue, de janvier à novembre. Comparons avec la même période des années précédentes. Trouvons une source réputée fiable : l'Insee.

C'est parti. Quand on sait ce qu'on cherche, c'est très simple. On trouve très vite un tableau qui s'intitule "Décès quotidiens en 2020 comparés aux cinq dernières années (2015-2019) et à la canicule de 2003"
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4931039#tableau-figure12
Pas trouvé de cumul, donc importation des données dans excel et hop, sommations (sans tirs)

Résultats des courses, nombre de décès du 1er janvier au 26 octobre (en enlevant le 29 février 2020)
2018 : 498 869 / 2019 : 498 298 / 2020 : 509 655
(moyenne même période 2015 à 2019 : 490 714)
Donc, résultats de cette petite 'étude', pour le nombre de décès en 2020 :
+ 2,16 % par rapport à 2018
+ 2,28 % par rapport à 2019
(+ 3,86 % par rapport à la moyenne 2015 à 2019)

À noter :
- l'augmentation de la population n'est pas prise en compte, mais comme elle est de 0,27 % par rapport à 2018 et de 0,13 % par rapport à 2019, c'est presque négligeable si on s'en tient à ces deux années-là.
- les décès concernent apparemment les personnes enregistrées sur place dans chaque commune, y compris les étrangers, donc ce ne sont pas les mêmes références que le décompte de la population française. Mais certaines données peuvent peut-être se contre-balancer, si on considère que des français meurent à l'étranger.

Conclusion ? Par respect pour celles et ceux qui sont morts, je ne me permettrais pas de conclure quoi que ce soit. D'ailleurs le propos des statistiques n'est pas de conclure. Il est d'étudier, et de donner à réfléchir.

Est-ce que 2 % de décès en plus, c'est 'grave' ou pas ? Est-ce que le battage et les répercussions des décisions prises sont justifiables par ces chiffres-là ? Par d'autres chiffres ? À chacun de se faire son opinion. Mais au moins, avec quelques données indiscutables.

Évidemment, ces chiffres-là ne mesurent rien d'autre que les morts. Ils ne mesurent pas ce qui est non mesurable : la souffrance de chacun. Les souffrances de tous.

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Autres pistes de réflexions, non creusées, concernant les 'chiffres':

On parle de "cas de covid" en recensant le nombre tests positifs.
- On ne devrait pas parler de "cas" pour des gens qui ne sont pas malades mais de positivité au test (quel test, quels tests ?)
- Vu qu'on fait de plus en plus de tests, la valeur absolue du nombre de positifs n'a pas beaucoup de sens. Tout le monde le reconnait, mais ça n'empêche pas les grands JT d'afficher un compteur effrayant, sans mode d'emploi rappelé comme il se devrait.
- Le pourcentage de tests positifs serait plus approprié, mais toujours difficile à interpréter : qui se fait tester, pour quelles raisons ? Si ce sont essentiellement des "cas contact", ça fait évidemment monter le pourcentage. Impossible d'en tirer des conclusions fiables sur le pourcentage d'infection de la population totale!

On parle de lits de réanimation occupés par des "patients covid". On comprend bien qu'il y a parmi eux beaucoup de gens qui souffraient d'autre chose, et qui y seraient aussi sans le covid. D'ailleurs, les années précédentes, beaucoup d'hôpitaux étaient déjà en saturation à la même époque. Encore un compteur effrayant non suffisamment décrypté.

Quant aux masques…

J'insiste : ces considérations, ces questionnements, ne réduisent en rien les souffrances et la détresse des malades, qui sont immenses, parfois terribles. La question est : est-ce transparent ? Est-ce même honnête ?

Pr Quolibet
(scientifique atavique, épris d'activités non essentielles)

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